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Léo Mordac

Né en 1976

Après avoir été actif dans la culture skate des années 90, Léo Mordac découvre l’Esthétique pendant ses études de Philosophie à la Sorbonne, Paris. Sous l’influence de Florence de Merdieux, il se passionne pour la peinture et les grands acteurs de la scène artistique parisienne. Dans les années 2000, il rencontre Alechinsky, Aeshbacher, Weisbuch et Rustin qui, tour à tour, l’encouragent à poursuivre ses explorations artistiques multiples. Après un riche séjour de quatre années aux États-Unis et au Canada, il tourne son regard vers l’art urbain et les réseaux sociaux, qui lui procurent un nouveau terrain d’investigation. Ses références abstraites autant qu’expressionistes surgissent dans des toiles atypiques fortes, marquées du sceau du hashtag. C’est en effet avec ce symbole, aujourd’hui devenu courant, que Léo Mordac s’est fait un nom. Souvent inscrit en fond de toute composition abstraite, il signifie là son attachement profond non seulement au langage en général mais aussi, et surtout, à son utilisation réelle autant que virtuelle. Ce symbole lui permet donc d’établir clairement un lien étroit entre
son travail d’atelier, le travail de rue et son prolongement sur les réseaux sociaux.

« L’artiste travaille ici sur une série de #. Usant de la rayure même du tag et du graffiti dont l’essence historique est d’avoir une expansion «virale» sur tous les murs des grandes villes, Leo Mordac ici, se joue lui des # et donc d’une diffusion possible par le simple passant qui photographie son œuvre. L’œuvre alors partagée, devient automatiquement une œuvre largement diffusée. Il dit lui même, expliquant sa démarche : «Graffitis et tags se sont toujours côtoyés sur tous les types de supports matériels. Aujourd’hui, l’omniprésence des hashtags sur les réseaux sociaux reprend virtuellement cette même pratique. Mais qui a réellement pris conscience du lien qui unit les tags des murs réels aux hashtags des murs virtuels? Vouloir laisser une trace sur les murs des villes ou s’assurer d’une certaine audience sur les murs de facebook, d’instagram ou de twitter, ne concourt-il pas d’une même intention ? A présent, le prolongement du hashtag éphémère dans la réalité et de sa seconde vie virtuelle et éternelle, permet de brouiller les cartes et de prolonger le terrain de jeux…» Valériane Mondot, Expert en graffiti

Ses créations