Sama

Natalia Paez Passaquin

25,00

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Description

Née à San Juan, Argentine en 1987. Natalia est imprimeuse typographe et éditrice. Elle travaille depuis 2015 à son atelier Peso Pluma à Vaulx-en-Velin, où elle imprime des livres, des affiches et des pochettes de disque. Depuis 2017, Natalia mène un travail de recherche sur les femmes dans le milieu du livre qui est devenu aujourd’hui un projet éditorial appelé Cahiers des typotes. Natalia Paez Passaquin gravite autour des langues — imaginaires ou pas — qui lui permettent de perdre contact avec le réel, ralentir ses activités, rentrer dans un état d’inertie, se réfugier dans un monde intérieur imaginaire, le tout sous l’influence de la force langagière. Elle aborde les problématiques de langues en les rapprochant parfois d’un monde fictif d’apparence réelle. Ainsi, elle s’approprie différentes techniques d’impression et autres moyens de décontextualiser — c’est à dire, traduire — ce qui à été écrit mille fois, tout en mettant en scène des formes graphiques pleines de sens.

 

Pendant 4 semaines de résidence dans notre atelier de typographie, Natalia a pu expérimenter la couleur. Ses recherches ont donné lieu à une édition intitulée « sama », où les textes composés en typographie s’alternent avec des dégradés de couleurs imprimés eux aussi sur notre korrex semi-automatique.

« Cette édition est un assemblage de textes et de recherches sur la couleur. C’est elle la première envie et la première intention. C’est elle le moteur de cet objet. J’avais envie, mais j’avais surtout besoin d’elle, comme une urgence de révéler un ensemble chromatique qui dormait au fond de moi. J’ai plongé dans le flot de la couleur la tête la première. Pendant des jours j’ai collecté celles qui me plaisaient -chacune menant à pleins d’autres- obsédée par mes trouvailles. Peu à peu, j’ai réalisé qu’au fond de chaque couleur que je fabriquais, que devant chaque combinaison qui me plaisait, je me retrouvais face à une sorte de réminiscence du passé qui me sautait au visage quand j’en prenais conscience. (…) »

Cette résidence a bénéficié du soutien de la DRAC Bourgogne Franche-Comté.