Sophie Cure & Joseph Bourillon

résidence arts visuels

résidence de recherche et création avec le soutien de la DRAC Bourgogne Franche-Comté
du 24 juin au 12 juillet 2024
du 2 au 15 septembre 2024

 

Sophie Cure est designer graphique et artiste

www.instagram.com/sophie_cure

Après avoir travaillé en Hollande, Sophie Cure a commencé à exercer comme designer graphique et plasticienne fin 2012. Diplômée de l’ENSAAMA à Paris, elle conçoit des projets tels que des identités visuelles, des livres, des revues, des jeux et outils pédagogiques, qui se déploient dans divers domaines de l’architecture à l’édition, du monde des spiritueux à celui de la presse. Pour chaque projet, elle cherche à établir des règles de jeux, un système graphique modulaire capable de se déployer sur de multiples supports et formats. En parallèle de son travail de commande, elle s’intéresse aux mécanismes de lecture et de déchiffrage. Elle a conçu des jeux typographiques pour stimuler l’apprentissage et le plaisir de lire chez les personnes dyslexiques, salués par un prix de la Fondation de France en 2012.
Elle enseigne également la typographie et la mise en page au sein de la section Art,
Media & Technology de la Parsons School Paris.

 

Joseph Bourillon est performeur (Collectif bim)

www.lecollectifbim.com

Joseph Bourillon découvre le théâtre auprès de Patrice Bigel, au sein de sa compagnie de théâtre-danse la compagnie la rumeur. Par la suite, il suit les formations de l’E.D.T 91 puis de l’ENSATT auprès d’artistes comme Christian Jehanin, philippe delaigue, Agnes Dewitte, le tg  STAN ou Alain Reynaud.
À sa sortie de l’école, il participe à la création du collectif bim, un groupe créant des performances in-situ dans l’espace public. Il est également acteur au sein de la compagnie Le Grand Nulle Part dirigée par Julie Guichard. Durant sa carrière, il travaille également, entre autres, avec Louise Vignaud, Xavier Marchand, Frederic Maragnani, Guillaume Poix, Zakia En Nassiri, La Grande Tablée…

Le Bureau des Affaires Lexicales

représenté par Sophie Cure, graphiste et artiste et Joseph Bourillon, performeur (Collectif bim)

Partout en France, on s’exprime de différentes manières : avec des mots, avec des gestes, avec son corps. Chacun.e a sa propre façon de parler, baragouiner, écrire, raturer, crier, chuchoter, se déplacer, bouger, danser. Chacun·e emploie un mot ou un autre, préfère coccinelle à mimosa, invente ses propres néologismes, parle avec ses mains, ponctue ses phrases de soupirs.

Le Bureau des Affaires Lexicales, dit le B.A.L., est une administration qui porte une attention aiguë aux choses lexicales. Nous organisons notamment les élections du [mot du jour] et veillons à ce qu’aucun mot ne soit malmené, même le plus ordinaire.

Nous nous saisissons d’affaires courantes, parfois en urgence – quand les chaînes d’informations recrachent en boucle des mots malmenés, il faut agir vite. Par exemple, pendant la crise sanitaire, cluster, employé à tort et à travers, a reçu tout notre soutien. Quant à bise : nous avons lutté pour éviter qu’elle subisse une intégration précipitée au chapitre « mots disparus » du P.L.I. 2021 (Petit Larousse Illustré). Et quand les chorégraphies imposées sont limitées et qu’on ne sait plus sur quel pied danser, nous aimons écrire de nouvelles partitions. (si besoin de couper, vous pouvez enlever ou réduire ce paragraphe)

Le temps de quelques semaines à l’été 2024, le B.A.L. installera ses quartiers généraux à Saint-Claude. Des rendez-vous seront proposés aux habitant·es et aux passant·es. par nos émissaires sur place. Sophie Cure, artiste et graphiste et Joseph Bourillon, performeur, mettront en résonance leurs pratiques et leur goût pour le jeu.

Ces séances collectives pourront prendre plusieurs formes : conseil lexical, élection du mot du jour, discussions corporelles, chorégraphies à l’aveugle, excursions organisées dans l’espace public pour glaner des mots de toutes sortes (choyés, biscornus, ordinaires, régionaux), des gestes parlants, des sons détonnants et des choses ordinaires. Nous proposerons de regarder autrement ce qui parait évident, ce qu’on voit sans voir.

Durant ces semaines, page après page, s’écrira, s’imprimera, se dansera un grand journal collectif. Un journal pour allumer le feu, faire valser injonction, redéfinir limites, faire bondir scoop, ouvrir des brèches, froisser les fausses nouvelles, colorier les idées noires ou prendre un autre pli. Un évènement festif clôturera notre intervention.

Ps : seul pré-requis, venir avec des mots dans les poches ! Dans la rubrique « Petites annonces », les mots esseulés cherchent de nouveaux compagnons de route.