Yuko Oshima

résidence musique

Yuko Oshima sera accueillie en résidence de création (du 25 au 29 septembre 2023)
avec le danseur Osamu Shikichi pour "LINES", avec le soutien de la DRAC Bourgogne Franche-Comté.

Batteuse et compositrice japonaise. Vit en France depuis 2000.

Yuko développe son langage musical en batterie à travers l’improvisation et la composition avec des musiciens, danseurs, et des comédiens. Sa recherche musicale l’amène à élargir les possibilités sonores, agrandir son univers musical et aussi sa technique à la batterie tout en gardant sa passion pour le son, le rythme et le groove. Ses accessoires, notamment des bols japonais dans son intrumentarium, et l’apparition de sa voix, lui offrent des possibilités pour rendre son univers sonore unique et original.

En 2022, Yuko est lauréate de la villa Kujoyama où elle approfondit sa connaissance musicale sur le Nagauta, une musique traditionnelle japonaise, notamment à travers le chant. Cette résidence lui permet d’enrichir et d’approfondir son voyage à la recherche de son identité musicale.

En 2015, Yuko a monté le duo ‘bishinkodo’ avec Eric Broitmann (Motus) à l’acousmonium (orchestre de haut-parleurs) pour réaliser son idée de créer une musique de batterie pour une batterie et l’electronics ; véritable mélange de sons acoustiques et électroniques formant un vaste paysage sonore. Ce projet montre son affection envers la recherche de nouveaux sons et une nouvelle approche musicale qu’elle garde depuis le début de sa vie musicale ayant traversé la musique rock, jazz, contemporaine et pop.

En 2018, elle sollicite Samuel Colard (piano) et Vincent Robert (synthé modulaire, de ‘la colonie de vacances’) pour créer un trio d’improvisation ‘Hiyoméki’ afin de réaliser et concrétiser son idée musicale qu’elle avait imaginé depuis quelques temps ; focaliser sur le travail du son singulière du groupe avec vaste influences du rock, jazz, pop et contemporaine et également sur le travail de composition instantané dans l’improvisation pour créer un voyage musical unique en profondeur.

Elle apparait dans des projets comme un duo de batterie avec Hamid DRAKE, un trio avec Isabelle DUTHOIT (voix, clarinette) et Soizic LEBRAT (violoncelle), le trio SAN avec Satoko Fujii (piano), Taiko Saito (vibraphone) et aussi le trio ‘LAUROSHILAU’ avec 2 Bruxelloises Pak Yan LAU (piano, electronics) et Audrey LAURO (saxophone alto) qui sort deux albums en 2022 et en 2023 chez el NEGOCITO records. Elle joue également au Japon, notamment dans le trio ‘GAKUSEI JIKKEN SHITSU’ avec Ryoko Ono (saxophone) et Hiroki Ono (electronics) qui prépare son 2ème album pour 2023.

Elle prépare deux projets suite à sa résidence au japon en 2022 où elle a appris le chant traditionnel Nagauta afin de créer une musique inspirée de ce chant. En outre, elle collabore régulièrement avec des danseurs, comme avec Damien BRIANÇON (de la Cie Espèce de collectif’) pour ses deux pièces « SOURDRE » et « Sortir de l’arbre », et aussi avec la Cie Kubilai Khan Investigation, Elle apparait aussi dans une pièce de théâtre ‘SCÉNES DE VIOLENCES CONJUGALES’ dirigée par Gérard WATKINS depuis 2016 entant que musicienne et actrice, et est créatrice de la musique d’une pièce ‘Tropique de la violence’ d’Alexandre Zeff, et ‘Où cours tu comme ça ?’ de Kathleen Fortin en 2021.

Elle a été aperçue dans de nombreux festivals de jazz comme ; Berlin, Moers, Tokyo, Tampere, Saalfelden, Paris, Moldo, London, Vancouver, Ottawa etc, et aussi d’autres lieux artistiques importants comme Museum of Contemporary art Chicago, Centre Pompidou, le festival d’Avignon.

Les dates à retenir...

Vendredi 29 septembre 2023 à 20h30
à la Maison du Peuple
LINES

www.yukooshima.com
www.linktr.ee/osamu_shikichi

L’intention de la création LINES

LINES est une expérience unique de coexistence entre deux artistes de genres, de générations et de parcours artistiques différents, mais partageant leur origine commune.

LINES est un nouveau projet issu de la résidence que j’ai mené au Japon à la villa Kujoyama.

Lors de mon séjour à Kyoto, j’ai étudié le chant traditionnel japonais « nagauta » (長唄) avec un maitre. Un des objectifs de cet apprentissage était d’enrichir mon solo de batterie « Kéfukéfu » avec cette musique « nagauta » dont les maitres et disciples perpétuent la beauté dans leur singularité du son et aussi la beauté de ‘MA’ qui crée le groove de cette musique depuis environ 200 ans. Apprendre cette musique m’a permis de me reconnecter profondément avec mes racines et d’entendre la musique que je souhaite créer. Cependant, cette expérience m’a également fait découvrir la complexité et l’aspect fermé de l’univers de la culture traditionnelle japonaise. Ces expériences ont résonné en moi et m’ont poussé à explorer le concept de coexistence au sein de mon solo. Je crois ardemment en la coexistence harmonieuse de la tradition et de la modernité au sein de cette culture, car c’est la seule façon de préserver ce précieux héritage et de l’empêcher de disparaître. C’est pourquoi j’ai souhaité expérimenter une collaboration avec un jeune artiste japonais, afin d’explorer les lignes (LINES) qui peuvent exister entre nous et de trouver une forme de coexistence qui s’enrichit des différences.

Dans ce projet, nous sommes confrontés à des lignes conscientes et inconscientes, qu’elles soient visuelles, auditives, sensorielles ou conceptuelles. Ces lignes s’influencent et se façonnent mutuellement, en se synchronisant, en s’incluant et parfois en s’excluant.

En tant que musicienne, je me focaliserai sur les lignes entre l’ordre et le désordre, dans le but de trouver un groove personnel qui donne une ligne temporelle à la pièce. Le danseur, quant à lui, explorera les lignes entre le soi et l’autre, le soi en soi, le soi en l’autre et l’autre en soi en se focalisant sur son intérêt principal artistique ; de veiller à être conscient de la captation visuelle de sa propre réalité à travers les autres. En explorant toutes ces lignes, nous observerons les trajectoires qu’elles tracent, leur existence, leur apparence, et nous questionnerons ensemble la raison de leur présence. (Yuko Oshima)